Les astuces de Jean

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Après la fermeture de la Base Aérienne qui est un coup au coeur des cambrésiens, l'esprit patriotique reste identique à ce qu'il a toujours été, c'est à dire FORT.
Les "gens du Nord" continuent à perpétuer le souvenir de ceux qui les ont défendus, allant jusqu'à donner leur vie pour eux.

Cette page a été créée en mémoire de ces hommes courageux.
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C'était en 1943, à l'aube du 30 mai vers deux heures du matin, Les provillois entendent une énorme explosion.
Un bombardier anglais Stirling vient de s'écraser tout près du village, près de la route de Noyelles sur Escaut.
Il revenait d'un bombardement en Allemagne et venait d'être victime de l'attaque d'un chasseur ennemi.
Sur les sept membres de l'équipage, cinq n'ont pas survécu.
Il s'agit de :
- PO Robert Letters, pilote chef de bord, 20 ans environ, RAF
- PO Kenneth Estcourt, bombardier, 29 ans, RNZAF (Néozélandais)
- Sgt Franck Wells, radio, 20 ans, RAF
- Sgt Cecil Hugues, mécanicien, 23 ans, RAF
- Sgt Ronald Raven, mitrailleur central, 24 ans, RAF

Ils ont été inhumé au cimetière de Cambrai, route de Solesmes.

Depuis la libération, la population de Proville les honore chaque année.




Le 30 Mai 2003, Daniel Delwarde, Maire de Proville a inauguré une signalétique placée à la croisée de la route de Noyelles sur Escaut et de l'allée menant au monument.
Ce "Totem", comme nous l'appelons, rappelle à tous ce triste épisode de la seconde guerre mondiale, il explique ce qui s'est produit sur la commune une nuit de 1943 et participe au devoir de mémoire.


En 2013, une cérémonie plus particulière a eu lieu ; il s'agissait en effet du 70ème anniversaire et Mary était venue participer avec nous à l'honneur fait à son père, qu'elle n'avait pas eu le temps de connaître.
Nous étions nombreux autour d'elle.



Voici le texte lu lors de cette cérémonie.


Ils sont encore nombreux à Proville et dans les rues cambrésiennes adjacentes à se souvenir de cet évènement bouleversant, qui troubla les premières lueurs de l'aube du 30 mai 1943.

L'information filtrait modérément, mais le peuple savait que nos alliés avaient décidé de frapper fort sur les usines d'armement d'Outre Rhin. Il était environ deux heures du matin. C'est à la fois un bruit assourdissant et une lueur aveuglante qui fit sortir de leur lit nos concitoyens.

Par dizaines, défiant la surveillance des gardes ennemis, ils accoururent sur les lieux du drame. Les restes fumants du bombardier Stirling, ceux des aviateurs morts en héros troublèrent l'esprit de spectateurs aussitôt saisis par la grandeur et le sens funeste de cet évenement.

Une clairière, sentant bon la nature, offrant à quelques dizaines de mètres de la chaussée verdure, calme et l'aptitude au recueillement, remplace le champ cultivé sur lequel s'est abîmé il y a 70 ans ce bombardier allié.

Et depuis la tragédie, des générations de concitoyens transmettent à la mémoire collective ce besoin de reconnaissance à l'égard de ces soldats britanniques et néozélandais ayant, ce 30 mai 1943, donné à la population de Proville une lueur d'espoir, grâce à l'énergie de leur combat.

Mary était l'an dernier parmi nous, accompagnée de ses fidèles amies Anne et Catherine. Mary Hugues, c'est ce bébé photographié sur les genoux d'un jeune papa qu'elle ne reverra jamais. Pourtant cette fidélité provilloise lui va droit au coeur, et sa visite, dix ans après l'inauguration de ce totem en bordure de route, porteur d'un message appelant le passant à ne jamais oublier l'horreur de la guerre, attestait de ce retour de reconnaissance vis à vis de notre commune.

Mary, aujourd'hui, nous pensons affectueusement à vous et à toutes celles et ceux qui souffrent des horreurs de la guerre !



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Année 2013

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